30
Sep 09

La dérive…

Ouh là là, pas de nouvel article depuis une semaine et demi, ce blog part en cacahouètes…

Pour ma défense, je devais rendre hier à 11h30 un devoir de traitement d’image, et ça m’a pris pas mal de temps. Bon, OK, on avait un mois pour le faire, et je m’y suis pris Dimanche dernier. Mais c’est qu’avant j’avais aussi d’autres choses à faire, notamment le projet de recherche… Au final, j’ai du caser une petite trentaine d’heure de travail (plus mes 4,5h de cours le Lundi) en trois jours, ça m’a rappelé des vieux souvenirs d’il y a deux ans…

À part ça, Loreto part Jeudi de la maison (elle voulait un lieu où vivre avec son chien, ce qui était pas possible là où je vis), Paz s’en va aussi, elle part en voyage. Florine va prendre la chambre de la Paz, et deux personnes arrivent Jeudi pour remplir la chambre original de Florine (où vivait avant la Jeshu) et celle de Loreto (vous suivez ?). Moi, je bouge pas de chambre. Cela dit, vu que Barinia et Lautaro se sont séparés, Barinia est partie de la maison, avec tous ces meuble, ce qui incluait mon lit, mes tables et mon étagère, donc j’ai du aller chercher un matelas de cirque dans le galpon pour pas dormir par terre. Mais maintenant tout va bien, Lautaro m’a retrouvé un bureau et un lit, plus grand que l’ancien. En conséquence, je dois donc me racheter des draps…

La semaine dernière j’ai bossé à plein temps sur mon projet de recherche. Mariano, un chercheur uruguayen qui bosse à l’université de Toronto, est arrivé Mercredi pour bosser avec nous. Les uruguayens ont un accent assez marrant, qui est apparemment partagé avec les argentins : il prononcent les “y” en début de mot (como dans “yoyo”) “ch”. Donc “yo me voy”, ça donne “cho me voy”. On a bossé beaucoup du Mercredi au Vendredi, on devait même faire une réunion Samedi, mais les fruits de mers que Marcello (le professeur qui nous encadre) et Mariano ont mangé Jeudi m’ont sauvé, les deux étaient aux font du lit tout le week end.

Hier, j’ai enfin réparé mon vélo. Il y a deux semaines, j’avais perdu ma pédale gauche, et depuis à défaut de savoir faire du monocycle, je faisais du monopédale. Comme au Chili, tout se répare, j’ai trouvé un magasin dans un coin obscur qui m’a refait le pas de vis de ma pédale en 10 minutes chrono, pour 3,5€.

Samedi, c’est le jour de la conférence. Au final, on m’a donné 1h, donc je vais devoir rajouter des slides à ma présentation (et surtout, *répéter* beaucoup). J’ai pas encore eu vraiment le temps de m’exercer avec mon devoir de traitement d’image, mais je vais travailler dessus aujourd’hui, jusqu’à Samedi.

Et sinon, je continue le mat chinois, j’ai réussi deux nouvelles figures Mercredi dernier, mais comme toujours ça manque de souplesse… Peut être qu’à force de souffrir affreusement à chaque séance d’étirements ça finira par venir ?

Pas de nouvelles photos cette semaine, vu que j’ai pas voyagé, y a rien de vraiment nouveau…


21
Sep 09

14-20 septembre

Encore une semaine qui est passée bien vite…

Mardi soir, j’ai été voir le spectacle “Circo al Sur” du Circo del Mundo (et oui, encore eux). La première partie était celle que j’avais vue au Matucana 100, et c’était toujours pas génial. En revanche la suite du spectacle (avec les mêmes artistes, ils étaient quatre) était vraiment mieux. Donc au final, je ne comprends pas :

  • Pourquoi ils commencent le spectacle avec une discipline qu’ils ne maitrisent pas (du coup on part sur une impression moyenne, en plus cette partie manque cruellement de rythme)
  • Pourquoi ils ont un maquillage qui fait qu’on dirait qu’ils font la tronche tout le spectacle

Après le spectacle, il y avait le traditionnel vin d’honneur (premier vin d’honneur où personne ne me renverse du vin sur mes habits, youpi!), où on a passé une heure, comme d’habitude. Enfin au moins cette fois ci j’étais avec des gens que je connaissais.

Mercredi, mastro chino, une classe plutôt tranquille. Je continue à souffrir de ma souplesse, terrible, et j’ai pas l’impression de faire beaucoup de progrès sur ce point…

La fin de semaine, c’était férié : au Chili, le 18 septembre, on fête l’indépendance, un peu à la manière du 14 juillet en France. À cette occasion, on mange plein d’empanadas, et on va danser la cueca dans les fondas (c’est le nom des stands). Il y a aussi la parade militaire, que je n’ai pas été voir (demandez à Florine, elle y était), parce que je travaillais.

En fait, ce week end du 18 a été assez studieux. À ma charge, je me suis rendu compte mercredi que j’avais un devoir à rendre pour vendredi (qui a heureusement été reporté au Lundi) pour ma matière préférée : Stratégies de développement de logiciels. Il fallait rédiger une proposition commerciale pour répondre à un appel d’offre, en insistant sur l’approche méthodologique employée. Du coup j’ai pas mal travaillé (ça reste difficile pour moi de rédiger en espagnol), et j’ai fini hier soir (enfin, ce matin) vers 3h. Ça, c’était pour les mauvaises langues qui disent que je fais rien au Chili 🙂

Cette semaine risque d’être assez studieuse aussi, j’ai pas mal de boulot sur mon projet de recherche (qui avance bien, j’ai enfin passé la phase “installation de l’environnement de travail”, qui est tout sauf rigolote), et un devoir à faire en traitement d’image. Ah, et j’ai eu ma première note de l’année (en traitement d’image), 6,6/7, je suis assez content (allez, et parce que j’aime bien me faire mousser : c’est la meilleure note de la classe). Et j’ai aussi été accepté pour parler au Fedora Linux Day Chile (voir en bas de la page)! Ce qui veut aussi dire que je vais devoir beaucoup répéter, vu que mon espagnol n’est pas encore super fluide…

Pas de photos cette semaine, j’en ai pas de très intéressantes depuis la semaine dernière…


14
Sep 09

Valparaiso

Ce week end, je suis enfin sorti de Santiago pour aller à Valparaiso. carte

Le temps était un peu nuageux, mais il a pas plu. Contrairement à Santiago, qui est toute plate, Valparaíso est toute en pentes : c’est une ville sur une colline (mais au bord de la mer, c’est le port principal du Chili) pleine de petites ruelles et d’escaliers dans tous les sens. Les maisons sont assez colorées, et il y a beaucoup de peintures sur les murs. Il y a aussi bizarrement beaucoup d’anglais.

Les paysages de la route entre Santiago et Valparaíso sont vraiment similaires à ceux que l’ont peut voir en Equateur, des collines et des vallées assez vertes, avec beaucoup de champs.

J’ai trouvé au hasard un hôtel vraiment sympa, l’hôtel yoyo (d’ailleurs, j’ai oublié de leur rendre les clés de la chambre, il faut que je leur renvoie). Ambiance un peu similaire à celle de la maison, murs colorés, accessoires de cirque, et là aussi beaucoup d’anglais. Les hôtels ici sont assez bon marché, par exemple celui là était à 9€ la nuit (petit déjeuner compris), et c’était pas le moins cher.

Samedi soir, il y avait un festival de cirque (et oui, encore), enfin un festival de clowns pour être précis. Le spectacle était excellent, bien qu’on ait eu le droit à une coupure d’électricité de cinq bonnes minutes en plein milieu.

Et le dimanche, j’ai même pu voir des dauphins de la plage (enfin, des bouts de dauphins, ils sont restés bien dans l’eau) 🙂

Du côté de l’université, le rythme s’est un peu accéléré, mais rien de tragique. J’ai commencé mon projet de recherche, on en est à la partie “mise en place de l’infrastructure” qui est un peu barbante (on doit installer les différents outils que l’on va utiliser), mais je pense que ce sera assez intéressant par la suite.

Florine a emménagé à la maison Samedi, elle a apparemment impressionné Lautaro avec un numéro de twirling baton.

Pour ceux qui suivent (et pour les autres), j’attends toujours le mail me disant que je dois aller me faire prendre en photo, pour obtenir mon pass scolaire (que j’aurais bien aimé avoir pour aller à Valparaíso, ça marche aussi en dehors de Santiago et sur les trajets entre les villes). Lautaro est (normalement) allé aujourd’hui à Telefonica. Il faut savoir qu’on attend toujours internet, et qu’entre temps le téléphone a arrêté de fonctionner (je suis généralement de nature optimiste, mais là force est de constater que c’est une régression).

Et Vendredi prochain, c’est le 18 septembre, la fête nationale. Je sais pas encore ce que je vais faire, a priori il y a des animations dans les rues etc. Toutes les universités ont cette semaine libre, sauf la Catolica, du coup j’ai cours Mercredi. Par contre, je viens de voir mes dates de vacances, ce sera du 20 Novembre au 3 Mars (et ça, ça fait plaisir).

On termine comme d’habitude avec la galerie de photos :


10
Sep 09

L'administration chilienne : quand y en a plus, y en a encore!

Mon défi actuel consiste à obtenir la carte de métro “étudiant”, qui divise par 3 le cout des transports ici. Voilà la procédure :

  1. Aller au campus casa central pour remplir un papier de demande
  2. Attendre 1 semaine
  3. Recevoir un mail, aller sur le portail de l’université, imprimer le reçu
  4. Trouver un centre ServiPag pour payer la carte
  5. Amener la preuve de paiement à casa central
  6. Attendre 1 semaine
  7. Recevoir un email qui indique où aller se faire prendre en photo
  8. Aller au parc O’Higgings se faire prendre en photo
  9. Attendre 6 semaines
  10. Recevoir la carte

Actuellement, j’en suis à l’étape 6… L’administration ici, c’est un peu comme un jeu de piste. En plus ou moins drôle, c’est selon les gouts…


07
Sep 09

Variété en la Casa Bufo Circo

Chose promise, chose due, voilà l’article sur la variété de Vendredi dernier à la maison.

La variété, c’est le nom qu’on donne ici aux spectacles de cirque. À la casa il y en a tous les deux ou trois mois environ. De manière concrète, une variété c’est des numéros (entre six et huit) de disciplines variées, de la musique “en vivo” (en live), des animateurs entre chaque numéro, mais aussi des sopaipillas et du navegado (vin chaud), et beaucoup de gens à la maison.

Plutôt que de poster des photos dans cet article, j’ai enfin mis à jour ma galerie de photos, donc vous pouvez non seulement voir toutes les photos de la variété (environ 250), mais aussi toutes les autres que j’ai prises depuis que je suis arrivé (youpi!). L’interface de la galerie est encore un peu en travaux, mais fonctionnelle. Notez qui si vous regardez l’album de la Variété, il y a aussi des photos des répétitions… La variété commence vraiment vers la photo _dsc7896.

On a commencé à préparer la maison le matin, il fallait vider le galpon, installer les lumières, le rideau, la piste… Un ami de Lautaro s’occupait du son et des lumières autres que les projecteurs de base. Vers 20h, la pièce était prête. Le début de la variété était fixé à 21h, heure chilienne, donc dans les faits ça a commencé vers 23h. Dommage pour Florine qui voulait prendre le dernier métro, et qui a donc du partir pile quand ça a commencé 🙂

La variété a commencé avec un peu de musique, guitare voix et tamtam pour un mélange de chanson chilienne et de Bob Marley. Ensuite, les animateurs (les clowntroversia, avec Pichi, son oncle et une troisième personne) sont entrés sur scène pour présenter le premier numéro, un tango clownesque. A suivi un numéro de jonglage avec des chapeaux (super original), puis un numéro de clown de Lautaro. Le thème du numéro n’était lui pas trop clownesque, puisque c’est un clown qui tente de mettre fin à ses jours (mais c’était super marrant quand même). Ensuite, Ivan et Valetine, qui font du mât chinois avec moi, ont fait un numéro de tissu à deux, contant une histoire mise en musique par un guitariste et une chanteuse. Après le tissu, il y avait un numéro de jonglage, à mon avis un peu en dessous des autres numéros (pas mal de fautes, et pas tant d’originalité). Surtout que juste après, il y avait mon numéro préféré, du trapèze avec un jean à la place du trapèze.

Le numéro était réalisé par une fille du Circo del Mundo (la même compagnie qui avait fait le numéro pas terrible d’équilibriste au festival au Matucana 100, et que je vais peut être aller voir le 15), et était super original, rythmé (sur la musique des Triplettes de Belleville)… Un vrai bonheur à voir. Et pour terminer, un numéro de feu avec trois personnes, lui aussi assez impressionnant. À la fin du numéro, les artistes ont prononcé un discours pour la liberté d’occupation des maisons abandonnées.

Les maisons occupées sont assez courantes ici, en général les gens les récupèrent pour faire des centres d’art, qui sont en fait des micro sociétés gérées suivant des principes différentes de ceux du pays (généralement autogestion). Depuis quelques mois la police a accentué la répression contre ce type d’occupation, et le nombre de conflits entre les occupants et les forces de l’ordre ont donc augmenté de façon significative. Les trois personnes qui réalisaient le numéro vivent dans ce type de maison, et ont donc protesté contre ce phénomène.

Après les numéros de cirque, un DJ a pris le relai, et une personne a chanté deux ou trois thèmes de reggae (mais pas longtemps, parce que la police avait clairement dit qu’après 1h ont devait arrêter de faire du bruit).

Au final, c’était vraiment un bon moment, et j’attends avec impatience la prochaine, qui sera vers mi-novembre ou fin novembre…

Dans le prochain post, mon barbecue sous la pluie chez German samedi dernier. J’attends d’avoir les photos sur l’ordi pour le rédiger, apparemment mon lecteur de cartes SD a rendu l’âme, du coup je suis obligé d’utiliser le cable pour brancher l’appareil à l’ordi directement…


05
Sep 09

Lenghty blogpost of the week

Il semblerait que je garde mon habitude du post hebdomadaire, sauf que celui ci sera suivi lundi d’un autre avec plein plein de photos (que je peux pas envoyer maintenant, vu que je suis sur la clé 3G de Pichi qui est super lente). Vous êtes prévenus.

Mercredi, on a été à l’ouverture d’un festival de cirque/danse avec Lautaro, Tito, Pichi, et d’autres gens, au Matucana 100, un centre d’art très design. C’était seulement sur invitations, et on en avait pas, mais vu que j’étais avec plein de circulinos (gens du cirque) qui connaissaient plein de monde, ça a pas posé de problème.

Le spectacle commençait à 19h30, heure chilienne (ça veut dire 20h30 en vrai). Ça a commencé en dehors de la salle avec une performance du Colectivo Catedral, de la danse butō, un peu similaire à ce qu’on peut voir sur cette vidéo. C’était très esthétique, les gens étaient peints en blanc, avec des dessins orange fluorescents, le style rappelait un peu les maquillages du 5ème élément. C’était même un peu mystique…

Ensuite, on est rentrés dans la salle, et ça a enchaîné sur un spectacle d’une compagnie péruvienne, “Poleas y polleras” (ce qui pourrait se traduire par “Poulies et t-shirts”). Les numéros étaient vraiment originaux, utilisant plein de techniques pour enrichir le spectacle (il y avait par exemple un numéro où les danseuses étaient accrochées à des sortes d’élastiques, et du coup faisaient des bonds géants).

A suivi le vin d’honneur (bon, dans notre cas ça s’appellerait plutôt “les” vins d’honneur), agrémenté par une fanfare de musique super dynamique, avec des gens déguisés (un peu à la mode carnaval chinois), des groupes de danseuses…

Bien sur, j’avais pris mon appareil photo. Mais j’avais plus de batterie…

De retour à la maison, vu qu’il était plus de minuit on a fêté l’anniversaire de Lautaro dans la cuisine, de manière un peu improvisée mais fort sympathique. La tradition ici est de pratiquer l’empreinte faciale de la personne fêtée dans la gâteau, Lautaro n’y a donc pas dérogé. Les gâteaux ici sont pas fameux fameux, mais bon, c’était sympa.

Jeudi soir, on est retournés au M100 pour voir la suite du festival  (c’était en accès libre ce coup ci). Ça a commencé par un numéro passable d’équilibristes du Circo del Mundo (ils étaient très stressés, ont fait beaucoup de fautes), puis a suivi un numéro de clowns assez poilant (ils étaient en maillot de bain, il devait faire au plus 10° et ils s’aspergeaient d’eau). Ensuite, on a été à une séance menée par un kaléidoscopiste (si si ça existe, un fabricant de kaléidoscopes) qui avait préparé une expérience, en essayant de faire des kaléidoscopes qui suivaient un conte en bande dessinée. La page était sur l’extérieur de kaléidoscope, et ensuite il fallait regarder à l’intérieur. En l’occurrence, c’était un conte érotique japonais comme qui dirait pas piqué des vers, et on était 8 dans un espèce de petit vestiaire en toile rouge, à se tenir la bougie (ceci n’est pas un jeu de mots scabreux) pour voir les kaléidoscopes… Encore une expérience unique!

Et Vendredi… Vendredi c’était la variété, le spectacle de cirque à la maison… Mais ce sera pour un autre article!

Pour finir, quelques photos de l’anniversaire de Lautaro :