25
Apr 10

Prison Valley : un webdocu bien fait sur l'industrie carcérale aux États Unis

Hier soir, et ce matin, j’ai pris le temps de regarder «Prison Valley», un web-documentaire produit par Arte et réalisé par David Dufresne et Philippe Brault.

Préambule: Qu’est ce qu’un web-documentaire ?
Dans ce cas, ce serait un documentaire qui au lieu de se baser sur un médium uniquement vidéo utilise les techniques du web pour proposer une interactivité plus poussée (diaporama, forums, sondages…). Dans les faits, Prison Valley peut tout à fait se regarder de manière linéaire, comme un documentaire traditionnel. Le documentaire est découpé en épisodes, on peut donc s’arrêter à tout moment, et le documentaire reprend tout seul là où l’on s’est arrêté quand on revient sur la page.

De quoi ça parle ?
Et bien, de Prison Valley… Son vrai nom, c’est Cañon City, une ville paumée à quelques heures au Nord de Denver, dans le Colorado. Sa particularité ? Une ville, 13 prisons. Le documentaire s’intéresse à donc à la vie dans ce milieu plutôt spécial, et en particulier à l’industrie qui se génère autour du milieu carcéral. Où l’on apprend que des prisonniers travaillent pour 50$ par mois, à construire… d’autres cellules, pour les futures prisons1.

Je vous invite donc à faire un tour sur le site de Prison Valley, personnellement j’y suis arrivé depuis un article sur LeMonde.fr.

1 Ceci se pratique aussi en France : plusieurs sous traitants de grandes entreprises françaises travaillent avec des détenus. C’est pas cher, et en plus ça embête pas: pas de grèves, pas de conflits sociaux… Le droit du travail ne s’applique pas dans ce cas, juste les conditions basiques d’hygiène du travail.


11
Apr 10

Ciné: Die Welle

Hier soir, j’ai été voir le film “Die Welle” (“La Vague”) au ciné. Un film remarquablement bien fait, et assez traumatisant sur le fond. Le film est tiré d’un livre “The Wave“, lui même inspiré d’une expérience réelle menée par un professeur de Palo Alto (en Californie) cherchant à expliquer à ses élèves comment la dictature allemande avait pu exister. Pour ce faire, il a le professeur choisit d’expliquer par l’exemple : il commença par imposer une discipline de fer à ses élèves, puis à leur expliquer que le fait que la démocratie incite à l’individualisme soit un fait inacceptable. Il assigna au groupe d’élèves un nom commun, un salut commun, et des valeurs communes telles que “la force par la discipline”, “la force par l’union”, “la force par l’action” ou “la force par l’orgueil”. Au bout de trois jours, il décida de mettre un terme à l’expérience, le mouvement commençant à sortir de son contrôle…

Le film se base donc relativement fidèlement sur ces faits, et est d’un réalisme assez surprenant (c’est d’ailleurs ce qui dérange). Donc, si vous avez l’occasion de le voir, ce film a toutes mes recommandations.


11
Apr 10

Dimanche, c'est tambouille: Congre coco ananas

Comme lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi, c’est ordi, dimanche, c’est pas ordi. Bon, en fait, si, mais moins que les autres jours. Donc, si c’est pas ordi, c’est cuisine!

Et aujourd’hui, sur un coup de tête, c’est congre coco ananas. Donc, voilà la recette (tadam), du congre ananas coco:

Difficulté: pas dur, à part l’ouverture de la noix de coco
Chiantitude: très chiant à faire. Beaucoup de cubes à découper, et la noix de coco à ouvrir
Coût: le plât complet, qui me fera bien la semaine, me revient en gros à 7€ (pour 1kg de congre, une noix de coco, et un ananas que j’ai pas totalement utilisé).

Ingrédients:

  1. Du congre (on s’en serait douté). Perso j’ai mis un kilo. Au début j’en voulais moins (1 kilo à manger tout seul…), mais au marché pas possible d’acheter un bout de congre. C’est un congre entier, ou pas de congre.
  2. Une noix de coco
  3. Un ananas
  4. C’est tout

Préparation:

  1. La partie la plus rigolote : ouvrir la noix de coco (demandez l’aide à un adulte, on peut se faire mal). Wikipedia explique comment faire, et ça a marché ici. J’ai d’abord enlevé la fibre de la noix de coco (très importante la fibre, c’est ce qui permet à l’hirondelle, africaine bien sur, ou alors deux européennes peut être, de porter la noix de coco). En dessous de la fibre, il y a trois petits ronds où la coque est beaucoup plus fine, on perce les trois avec un tournevis, et on vide l’eau qu’il y a à l’intérieur de la noix de coco dans un bol (on va l’utiliser par la suite). Une fois la noix de coco vide, on l’ouvre pour de vrai. Ici j’ai fait des trous sur l’équateur de la noix avec une masse et un ciseau à bois, au bout de 4 trous elle s’est ouverte. Une foix la noix de coco ouverte, s’il vous reste des doigts valides, il faut retirer la pulpe de la noix. Avec la pointe d’un couteau, on dessine une grille dans la pulpe, et on extrait les cubes avec une cuillère à soupe. Si vous avez pas de chance comme moi, il reste une couche de carcasse accrochée au cubes, il faut l’enlever. J’ai coupé la pulpe en petits dés, mais râpée ça doit être bien aussi. On met ensuite les petits cubes et l’eau de la noix de coco dans une marmite.
  2. Beaucoup plus facile : l’ananas. La moitié de l’ananas suffit, là aussi coupée en petit dés. Une fois les petits cubes d’ananas prêts, on les mets dans la marmite avec la noix de coco, et on met le tout à cuire à feu doux, pour en gros 20 min.
  3. Et maintenant, le congre. Le mien était à moitié préparé (plus la tête ni la peau, mais encore les arrêtes dedans). On découpe d’abord des filets (il suffit de suivre les arrêtes avec un bon couteau, ça va tout seul), ensuite avec les filets on fait des lanières, et avec les lanières, des petits cubes (oui, des petits cubes, encore). Une fois que le mélange coco/ananas a suffisamment cuit (la noix de coco doit avoir un goût plus doux), on rajoute les petits cubes de poisson. Là, attention, tout va très vite : on laisse cuire en gros 5 minutes, mais pas plus (c’est meilleur si le poisson est encore un peu ferme).

Et voilà, du congre coco ananas. J’ai accompagné ça avec un riz au merken (comme le mélange est doux, c’est pas mal de mettre quelque chose d’un peu relevé à côté). Si j’en refais, je tenterai probablement de râper la noix de coco, voir ce que ça donne.

À vos tabliers!